Api23 a écrit :mais je voulais quand même attirer ton attention, Matteo, sur le fait qu'il n'y a peut être pas qu'une seule façon de faire....
Bien sûr, et je suis le premier convaincu que le "non traitement" est la seule piste viable à long terme. Mais j'essaye d'être réaliste dans ma démarche : ne pas traiter à l'aveugle sur des abeilles qui ont été assistées depuis 20 ans, a peu de chance de fonctionner, surtout sur un échantillon de deux essaims seulement (je décris mon cas). C'est pour cela que je pense que la première chose à faire est de procéder à un comptage organisé des varroas - cela n'impacte pas les abeilles et permet d'avoir un minimum de visibilité pour ensuite prendre des décisions réfléchies (ce qui ne veut pas dire qu'elles seront bonnes, mais au moins elles seront fondées sur une observation pragmatique).
Api23 a écrit :il y a des pro en Warré qui ne traitent pas, non ?
Je n'en connais qu'un, que je croise parfois au marché local car je lui achète du miel. Il me disait le mois dernier avoir perdu 50% de ses colonies cet hiver, et envisage sérieusement de traiter à l'AO désormais. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs, puisqu'il écrivait sur ce forum avoir eu des pertes de 90% sur certains ruchers en 2015... Je ne sais pas où en est sa réflexion en ce moment, j'espère prendre de ses nouvelles d'ici à l'automne car c'est un cas de référence très intéressant (il n'est plus actif sur le forum à ma connaissance).
Api23 a écrit :Je sais que l'argument est souvent repris, mais les colonies sauvage comment font-elles ?
Deux choses possibles à mon sens : soit elles essaiment en permanence pour survivre tant bien que mal, soit elles arrivent à développer un début de résistance au varroa (type VSH). Dans les deux cas, cela ne concerne pas vraiment nos petites abeilles de jardin, traitées "depuis toujours" et a qui on prélève du miel... Ou sinon il faudrait avoir 50 ruches de diverses sources pour se permettre d'en laisser mourir la moitié chaque année et ainsi procéder à une sélection darwinienne. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai en projet l'acquisition d'essaims à un "non traiteur" pour la saison prochaine - justement pour donner des chances à la génétique, en lui mettant à disposition une quantité de sujets plus importantes et surtout une diversité de gènes.
Api23 a écrit :J'aime à lire des opinions différentes... ce que je n'aime pas c'est qu'il y aurait une seule façon de faire, la bonne, et que les autres sont dans l'erreur...
Étant moi-même complètement néophyte (plus que toi, puisque tu as déjà un an d'avance sur moi), je peux difficilement faire le malin. Je pense néanmoins que indépendamment des actions que l'on réalise (ou pas), il est important de disposer d'un minimum d'informations tangibles pour décider d'une marche à suivre. Dans le cas du varroa, cela passe nécessairement par l'estimation de l'infestation (via comptage ou autre, mais je ne connais pas d'autre méthode).