Bonjour à tous,
Apiculteur amateur, version Warré canal historique (agrandissement par le bas) mais avec quelques adaptations (vitres, plancher à tubes). Je mets aussi une planche sous les ruches afin de voir ce qui tombe. La planche est au moins à 20 cm sous les tubes. Cela me permet d'essayer de comprendre ce qui se passer au-dessus sans déranger les abeilles.
En 2011 j'avais acheté un essaim à un apiculteur du coin (qu'il avait capturé dans la nature il me semble).
Premier hivernage OK.
En 2012, la ruche a essaimé plusieurs fois et j'ai récupéré deux essaims dont au moins un de la première ruche.
En fin de saison, il y avait des varroas. J'ai essayé un traitement aux huiles essentiels (quelques gouttes sur du papier canson).
Le second hiver a été fatal aux ruches.
La première avait encore des réserves de miel mais toutes les abeilles étaient mortes (ce fut ma seule récolte de miel).
Les deux autres ont aussi péri, plus probablement par manque de réserve (le dernier essaim avait été récupéré tard dans la saison).
Malgré ce revers, j'ai construit un petit stock d'élément de Warré, fini la fabrication du rucher 'en dur' : bois + ardoise (je suis en Touraine...).
J'ai dû attendre plusieurs années avant de trouver un autre essaim.
En avril 2018, j'ai 'capturé' un essaim près d'une antenne TDF. Il s'est bien développé, a construit un élément et demi, n'avait quasiment pas de varroas à l'automne et a bien passé son premier hiver.
Au printemps, j'ai fait une première division (voir le post
viewtopic.php?f=18&t=9481) le 1er mai puis une seconde le 5 juillet. J’ai aussi eu un essaimage mi-mai qui s’est installé dans le stock d’élément vide du rucher !!! Par contre, cet essaim n’a pas survécu. Il a commencé à construire (un demi élément) puis il a végété pour finir par ce faire piller.
J’ai donc trois ruches qui hiberne, une sur deux éléments, et deux sur un élément et demi. Je n’ai pas traité des 3 ruches et je ne souhaite pas le faire. A la dernière visite il y avait pas mal de déchets sur les planches, quelques abeilles mortes et un peu de varroas. Sur les trois ruches, une me semble plus faible, plus d’abeilles mortes, certaines coincés entre les tubes.
Je vais essayer de retourner au rucher cette semaine pour voir ce qui sera tombé en quelques jours (la précédente visite datait presque que d’un mois).
En résumé, je n'ai ouvert les ruches que pour les diviser, sinon tout le reste de l'année, je me suis contenté de surveiller et de faire des photos pour suivre l'évolution des essaims.
Pour ma part, je pense que le problème des abeilles n’est pas le varroa, ni le frelon, ni les pesticides, mais bien la somme de tous ces problèmes auquel il faut ajouter le mode de vie contre nature que les apiculteurs ‘productivistes’ leurs font subir.
Lorsque je lis certaines informations sur les méthodes ‘officiels’, j’ai l’impression que les abeilles sont devenu des Prim'Holstein :
- Après avoir pris le maximum de miel, on leur donne du sucre (Candi) => les farines animales
- Insémination artificielle des reines => Faiblesse de la diversité génétique des Prim'Holstein (6 à 8 souches distinctes)
- Ouverture régulière des ruches pour inspecter les cadres (enfumage, stress, baisse de température, …)
- Agrandissement par le haut (stress pour boucher rapidement ce vide) : Ce n’est pas parce que c’est efficace que l’on doit utiliser des méthodes contre nature.
La liste n’est purement pas exhaustive.
Si je dois nourrir mes abeilles elles auront droit à du miel, à celui de mon premier essaim, il m’en reste un peu que j’ai gardé pour cet usage.
J’ai récemment lu le livre de Bernard Bertrand : Ruches de biodiversité - Pour que l'abeille retrouve sa nature sauvage... Ce doit être le père de Perrine Bertrand qui prépare actuellement le film "Être avec les abeilles" avec Yan Grill : voir le premier teaser du film
https://www.youtube.com/watch?v=7GIIPR0od5sAlors, bien sûr que je ne compte pas sur l’apiculture pour subvenir à mes besoins, je ne suis pas apiculteur professionnel, mais j’ai le sentiment que l’on arrive au bout d’une vision productiviste de l’abeille (mais pas que…) et que si l’on veut survivre, il va bien falloir que nous nous comportions collectivement de manière un peu plus respectueuse de dame nature. C’est un avis tout personnel.
Ah oui, j’ai oublié de citer Rudolf Steiner et sa prédiction sur l’apiculture moderne (les ruches à cadres).
Bien apicolement