Bonjour,
l'hivernage touche à sa fin, à ce que je peux voir ici et autours de chez moi on dénombre pas mal de pertes (il parait que 30% est devenu la norme chez les pros), heureusement pas chez tout le monde.
Je vois des novices découragés d'avoir perdu leurs premiers essaims, catastrophe pour une première année..
Le printemps arrive, une saison apicole est courte, maintenant haut les cœurs et au travail !
Alors je voudrais débattre de quelques fondamentaux pour une conduite en saison qui prépare bien l'hivernage.
Chez moi en Lot-et-Garonne, mes ruches sont dans un environnement colza/tournesol. Entre les 2 c'est la famine, donc pour les divisions si je ne leur donne pas un coup de pouce le tournesol ne leur suffit pas pour bâtir+faire des réserves suffisantes pour l'hiver.
Je suis obligé de les nourrir après colza pour qu'elles bâtissent, puis elles peuvent faire leurs réserves toutes seules au tournesol.
Je veux dire par là que la gestion des ruches comme le faisait l'abbé n'a plus forcément cours de nos jours, dans un environnement appauvri.
J'y vois un compromis obligatoire, et je préfère faire bâtir au sucre en été que renforcer les provisions en automne avec ce même sucre.
De même, une division simple par an ne suffit plus forcément pour avoir 2 ruches au printemps suivant.
Pertes lors des fécondations, remérages possibles dus aux dérèglements génétiques, climatiques ou surtout pesticides ou pertes d'hivernages inexpliquées, je choisis maintenant de diviser en 3 quand la ruche est au plus fort pour espérer garder mon cheptel au printemps suivant. Quitte donc à faire bâtir au sucre si je n'ai pas de sirop de miel à leur proposer.
Les environnements et les situations sont partout très différents, bien sûr, mais il convient d'avoir une vue d'ensemble sur la saison et de se donner les moyens de ses ambitions. Si la flore ou la météo ne suffit pas, il faut bien compenser d'une manière ou d'une autre, même si ce n'est pas pour avoir une récolte, au moins pour aider les abeilles à survivre.
N'allez pas croire que je prône une apiculture intensive, par mes expériences chez des pros je vois bien les dérives et les problèmes soit-disant insolubles.
Qu'en pensez-vous ?