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nourrissement de la ruche

jeandeloc

nourrissement de la ruche

Message#1 » lun. nov. 16, 2009 5:35 pm

Le solstice d'été correspond au moment où les grandes floraisons s'achèvent, la sècheresse tarit le nectar, la famine est là, la reine pond moins, la population va décroitre.
Les pluies de fin aout relancent les fleurs mais elles sont moins nombreuses, les nectars ne seront pas suffisants pour reconstituer les réserves d'hiver. Sauf exception bien évidemment car tous les lieux ne sont pas identiques, ni les années.
Donc nourrir tard conduit à hiverner de petites populations. Nourrir tôt maintient artificiellement la ponte de la reine, jusqu'en aout puis les corps bien pleins, en septembre et octobre les abeilles ne feront plus rien ou presque puisque les cadres sont pleins. Les plus jeunes des abeilles mangeront une partie du couvain ouvert et se gaveront du pollen rapporté par les butineuses. Leur organisme riche en corps gras grâce à ces apports de protéines se bloque, leurs glandes hypopharyngiennes ne se détruisent pas, lors des reprises de ponte de janvier elles seront capables de produire la gelée royale pour créer le nouveau couvain, donc les jeunes abeilles stratégiques pour l'explosion de la ponte de la reine en mars.
Nourrir tard c'est hiverner des abeilles vieillies tout juste bonnes pour mourir de vieillesse en mars.
Sans connaitre tous ces mécanismes l'abbé Warré ne négligeait pas ces considérations issues d'abord de l'observation. Il avait un principe de partage des récoltes entre la ruche et l'apiculteur. Ce qui au passage lui permettait d'allier formation apicole et formation chrétienne !
Pour assurer les 12k de miel d'hiver aux colonies il propose de laisser sur l'élément de couvain un élément de miel. Pas plus car on aurait un grand froid au niveau de la grappe fort en dessous ce qui ralentit le démarrage de la ponte en hiver.
Il n'est pas hostile à faire plusieurs récoltes, seulement il prône d'ouvrir le moins possible, difficile à imposer à un amateur qui ne cesse de vouloir voir la reine sa ponte... de tenter de faire des divisions...
Or sans prôner une apiculture intensive, vu les dégâts environnementaux actuels, pour renouveler le cheptel et le garder en bonne santé, il faut faire des essaims artificiels et le respect strict de la méthode Warré, Frérès, y c de Gilles Denis... conduit à ne pouvoir faire que très lentement des essaims, un par ruche tout au plus. Or, le savoir faire de l'apiculteur c'est de pouvoir faire des essaims multiples avec très peu d'abeilles et de les nourrir de manière incessante et opportune pour les amener à la viabilité en octobre. Aujourd'hui nous sommes contraints par des populations moitié moins abondantes qu'il y a 20 ans. Les tournesols furent une bénédiction à leur arrivée, maintenant on en fait plus rien sur les tournesols, pourquoi ?
Donc pour compenser ces pertes d'effectifs il nous faut travailler avec des reines de 2 ans au plus, de conduire autant d'essaims que de ruches de production, donc faire des essaims et des reines devient une des base des connaissances apicoles. Ce qui n'était pas vrai 20 années en arrière.
Pourquoi je suis attaché à ce qu'en mars les colonies soient déjà développées ? Tout est bouclé entre mars et juin, après plus rien ne peut se faire en matière d'essaims, de division, d'élevage de reines.
Il est assez facile d'acquérir le doigté pour réussir, avec des reines en ponte, des essaims artificiels sur 2 cadres de couvain à partir de mars et ce jusqu'en mai, puis sur trois cadres à partir du 15 mai et juin et sur quatre cadres à partir de juillet.
D'où l'importance de maitriser l'hygiène et la prophylaxie sur les colonies de traiter très correctement contre le varroa, de nourrir de manière opportune pour avoir des colonies puissantes de manière constante, donc ne pas hésiter à donner 1/2l de sirop par semaine entre les miellées par exemple le plus criant est en juin où en de nombreux endroits les colonies meurent de faim si on leur a pris leur butin. Et pourtant il fait beau, chaud, les jours sont longs, les butineuses nombreuses dehors, on croit que tout marche mais c'est la faim en réalité. Or, les abeilles ne vont pas consommer le miel operculé, moins nourries elles nourriront moins la reine, sa ponte va chuter et sur les châtaigniers de fin de mois on aura moins de butineuses.
Allez sur mon blog vous y trouverez au fil des mois ces explications sur le nourrissement.
http://www.beehoo.com/conseil-apicultur ... apiculture

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belette
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Re: nourrissement de la ruche

Message#2 » lun. nov. 16, 2009 6:23 pm

Bonjour,

Je me suis permis de déplacer ce post car il ne correspondait pas au sujet 'cadres ou barrettes?'.
C'est très intéressant et ce sera plus facile pour les débutants et les autres de le retrouver :)

Comme Michel vous l'a indiqué, il est de coutume sur ce forum de se présenter dans le chapitre 'présentation des nouveaux membres'.

Apparemment vous êtes un pro ! Bienvenue donc sur notre forum dédié warré :)

Dans votre profil vous pouvez indiquer votre région et votre site.

A bientôt pour de nouvelles informations :fleur
Sylvie

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Re: nourrissement de la ruche

Message#3 » ven. sept. 10, 2010 11:04 am

peut être faudrait il aussi déplacer celui ci

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belette
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Re: nourrissement de la ruche

Message#4 » ven. sept. 10, 2010 11:15 am

Bonjour,
Je pense qu'il est difficile à déplacer car il contient aussi les réponses au sujet cadres ou barrettes ! Je vais rajouter un mot dans le titre pour la recherche :wink:
Sylvie

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