L'année dernière on m'a indiqué un rucher abandonné depuis 20 ans dans la montagne (bois de chêne à 700m plein sud).
Les ruches de type Dadant possédaient un toit bois 1 pente. La protection à l'eau était assurée par des
tuiles canal en terre cuite. Celles qui n'avaient pas été déplacées par le gros gibier voire les chasseurs étaient en bon état de conservation mais cela nécessite 10 tuiles canal pour une Dadant 10 cadres !
Le tout est particulièrement lourd et si l'on considère que ce rucher est à 10 minutes à pied sur sentier pentu cela requiert des qualités athlétiques pour la mise en place et la récolte ; pourtant ce vieil apiculteur le faisait...
Il devait être particulièrement observateur et compétent car le coin s'avère être un coin à essaims. J'ai pris la ruche la moins atteinte, bouché l'arrière avec une planche clouée, posé 2 cadres Dadant vieux et noirs + une grille plastique en guise de fermeture couvre-cadres. Bilan en juin un bel essaim qui a construit en prenant pour plafond mon grillage plastique (3x3 mm).
Fortiche le papy. En hommage j'ai descendu deux ruches à peu près récupérables (sans les tuiles) pour les restaurer à l'atelier. Ce fut rude. En avril je vais les replacer comme pièges à essaims.
Je n'ai pas connu cet homme, mort depuis 20 ans dit-on, mais je considère tout cela comme une passation posthume quasi testamentaire, et ça cela me plait