Miel et cicatrisation :
Substance sucrée naturelle produite par les abeilles à partir du nectar de plantes ou de sécrétions provenant de parties vivantes des plantes ou des excrétions laissées sur celles-ci par des insectes suceurs, qu'elles butinent, transforment, en les combinant à des matières spécifiques propres, déposent, déshydratent, entreposent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche.
[b]Composition : [/b]
32% Glucose
38% Fructose
18% Eau
7% Maltose
3.5% Vitamines, flavonoïdes, enzymes
1.5% Sucres divers
1% saccharose
Chaque miel est antiseptique, bactéricide et cicatrisant.
Toutes les plaies sont colonisées (présence de bactéries) et un pansement se doit de respecter l'écosystème bactérien (pas d'antiseptique systématiques, pas d'antibiotique local ou oral...)
La cicatrisation en milieu humide est favorable à la croissance cellulaire ainsi qu'un pH acide (le pH d'une plaie a tendance à aller vers un pH neutre)
On distingue 3 phases dans la cicatrisation et le miel intervient dans ces 3 phases.
Phase vasculaire (avec possible phase exsudative)
Formation d'amas plaquettes + fibrine qui isole la plaie et arrête le saignement.
Phase exsudative avec nécrose et fibrine (on rencontre cette phase surtout dans les plaies chroniques type escarre/ulcères) : formation de débris cellulaires / tissulaires (présence possible de "pus", peau morte et noircie, cicatrisation lente voire impossible..)
Le but étant dans cette phase de nettoyer la plaie et limiter ce milieu.
Place du miel : le miel est efficace pour nettoyer
--> L'abeille possède une enzyme, la gluco-oxydase, qui au contact du glucose crée du peroxyde d'hydrogène (Eau oxygénée) à faible dose.
Cette eau oxygénée active d'autres enzyme au sein de la plaie qui vont détruire ce milieu de culture (débridement autolytique)
--> La forte osmolarité du miel secondaire à sa concentration en sucre (sa capacité à capter l'eau) génère un courant ( l'eau va du milieu le moins concentré vers le plus concentré). Cela va agir comme un drainage. Draine ainsi, oedème, cellules mortes et appel aussi cellules réparatrices, liquides nutritifs et oxygène.
Il capte l'eau de la plaie en permanence (l'eau est indispensable aux développement des bactéries).
Il crée un courant permanent et évite la macération.
--> anti oxydant puissant
Phase de granulation :
Formation d'un bourgeon c'est-à-dire une pré-cicatrisation (rouge vif luisant tapissant les plaies).
La plaie est débarrassée des débris, cette phase précède la ré-épithélialisation (formation de la nouvelle peau).
Il est important de maintenir la plaie dans un milieu humide et ne pas détruire l'écosystème s'y trouvant.
Place du miel : miel est efficace pour stimuler cicatrisation
--> Il nourrit les cellules réparatrices par sa richesse en oligo-éléments
--> Son pH acide (3,5/4,5) engendre une libération d'oxygène par l'hémoglobine
--> L'eau oxygénée stimule la formation de nouveaux tissus et vaisseaux tout en continuant de maitriser le risque d'infection.
Phase d'épithélialisation :
C'est la phase finale, qui recouvre la plaie, plaie rosée, fragile
Place du miel :
--> Par sa richesse en glucose, minéraux ... il apporte les nutriments nécessaires, maintient un pH acide et contrôle l'infection. Il encourage la formation de nouveaux vaisseaux limitant le manque d'oxygène de la plaie (ischémie).
--> La viscosité du miel intervient dans les 3 phases et fait un effet "barrière" prévenant l'infection externe
--> Le miel diminue également la douleur.
Dans le cas d'infection, il remplace l'antibiotique local qui détruit la flore tissulaire et ralentit la cicatrisation.
Le miel est peu couteux et intervient à tout les stades de la cicatrisation.
Il s'en suit une plus belle cicatrisation.
A retenir :
- ph acide + Eau oxygénée + anti oxydant = maitrise infection
- évacue œdèmes, débris cellulaires
- évite surinfections par effet barrière
- nourrit et stimule