Chez les hyménoptères, les mâles sont haploïdes parce qu'ils sont issus d'ovules non fécondés, ils ne possèdent donc qu'un jeu de chromosomes : venu de leur mère.
Un individu diploïde ne peut être issu que d'un ovule fécondé, donc pondu par une femelle fertile fécondée, donc une reine.
Les ouvrières n'étant pas fécondées, elles ne peuvent donc produire que des ovules non fécondés, donc des individus haploïdes, donc des mâles (haploïdes, forcément).
Le cas des mâles diploïdes est très rare et se produit généralement dans des populations d'hyménoptères à faible diversité génétique (exemple : le frelon asiatique en Europe, puisque la totalité de la population acclimatée semble être issue d'une seule fondatrice accouplée à plusieurs mâles [cf : muséum d'histoire naturelle, pour ceux que ça intéresse, voir vidéo:
https://youtu.be/iMmbpPzqUXo]).
Pour qu'un mâle soit diploïde, il faut qu'il soit homozygote pour un allèle porté par les chromosomes sexuels. L'individu qui aurait du être une femelle (puisque issu d'un ovule fécondé) devient un mâle parce qu'il ne porte qu'une seule sorte d'allèle sexuel (mais en double exemplaire).
Chez l'abeille, cela peut se produire en cas de forte consanguinité, par exemple, si une reine se fait féconder pas ses frères (attention, ce n'est pas parce qu'une reine se fait féconder par un ou des mâles génétiquement proches qu'elle aura forcément des mâles diploïdes dans sa descendance ; la consanguinité augmente juste le pourcentage de chance que ça se produise).
Les mâles diploïdes ne peuvent pas avoir de descendance, car cela donnerait des individus triploïdes = non viables.
Dans tous les cas, un individu diploïde, qu'il soit mâle ou femelle, ne peut être issu que d'un ovule fécondé. Une ouvrière ne peut en aucun cas donner naissance à un individu diploïde, c'est biologiquement impossible.