Bonjour,
Même si le sujet est passionnant, et il suffit de voir le succès qu'il a, il n'est pas utile de s'enflammer, l'Abbé.
A te lire, je comprends que tu es dans une région qui n'a pas encore été complètement envahie. J'étais un peu comme toi, voici cinq ou six ans. Je te rassure, ça m'a vite passé. Contre le frelon, l'homme ne peut rien faire de définitif sauf à employer des techniques très pointues comme la diffusion d'une maladie propre au frelon (type myxomatose du lapin) mais ça fait un peu apprenti sorcier.
Si on en reste aux actions qui sont à la portée de tout le monde, il n'y a rien à faire pour l'éradiquer. C'est trop tard. Il fallait le faire en 2004 quand le premier couple a débarqué à Tonneins. Maintenant, on compte les dégâts, pas plus.
Mais, il y a un mais, on peut réduire son impact localement. Le meilleur allié de l'homme pour ce faire, c'est l'oiseau, notamment la pie et le geai. Cette année, il semblerait que les pouvoirs publics, dans ma région, aient mené une opération de destruction des pies. Aussi sec, le nombre des VV est monté en flèche.
Ensuite, il y a le piégeage "amont" qui réduit le nombre de fondatrices entre février et mars et le piégeage "aval" qui abaisse un peu la pression au rucher. La harpe est une forme de piégeage qui me semble très valable parce qu'elle ne dépend pas de l'appât. Pour avoir cherché l'appât idéal, je peux dire que c'est un casse-tête. On attrape autant de Crabro qu'on veut mais les VV, bernique.
Il y a enfin une autre piste que je viens d'imaginer par hasard, c'est la concentration des ruches. En redescendant quelques ruches de transhumance sur mon rucher principal, j'ai observé que le stress des anciennes ruches a nettement baissé. Et pour cause, la pression s'est répartie sur un plus grand nombre de proies donc elle est "plus supportable". Vu que le biotope environnant me permet d'augmenter le nombre de ruches, en ce moment, je vais donc en rapporter d'autres.
Au plaisir.