Bonjour à tous,
Je m'appelle Mathieu, j'habite dans le Tarn depuis 2011 par choix bien que je sois né dans la Loire (allez les verts, au passage).
J'ai bientôt 32 ans, une femme charmante et un bout de chou de 2 ans et vous allez voir que j'aime écrire de longues phrases dont on ne comprend plus le sens à la fin de leur lecture.
Je commence une nouvelle aventure en découvrant le monde de l'apiculture.
Mes lectures (apiculture pour tous, rustica, Le guide de Jean-Marie Philippe, forum) et mes visionnages (une saison aux abeilles, koppel, etc...) qui sont assez boulimiques depuis un mois, m'ont donné une première idée de ce que je voulais faire dans ce domaine, sans avoir la prétention de dire que je sois devenu un spécialiste, loin de là.
Je suis issu du monde de la pêche de la truite et ai une formation agro-environnementale.
Je constate encore une fois que le capitalisme et sa philosophie de rendements élevés et à court terme peut s'insinuer même dans une pratique telle que l'apiculture, qui du point de vue du néophyte, semble exempte de ce genre de comportements.
Je ne lancerai pas plus la pierre sur les apiculteurs intensifs (amateurs ou professionnels) que les agriculteurs français (dont 1 se suicide tous les 2 jours, rappelons-le !), surtout vu le salaire "officiel" de certains (1300 €...? pour xxx heures de travail) qui bossent plus pour leur coopérative que pour le bien-être de leurs familles.
Toutefois, je constate que ce dont on se plaint, nous le reproduisons en nous voilant un peu la face :
- manque d'abeilles alors qu'on supprime les essaimages qui produiraient des abeilles sauvages avec une biodiversité génétique garante de développement de résistances aux maladies et parasites par la sélection naturelle, court de darwinisme niveau 1.
- sélection et importation d'abeilles avec leur standardisation génétique et leurs problèmes sanitaires,
- pesticides alors que les cires gaufrés en sont pleines et qu'on traite comme des fous le varroa ou autres avec des acaricides proches des insecticides...
Bref tout n'est pas tout rose dans le monde merveilleux de l'abeille.
Malgré cela, j'ai espoir de m'enrichir intellectuellement, de m'épanouir dans la construction de mes ruches et dans la conduite d'un rucher très modeste, et de récolter de temps en temps un peu de miel pour ma famille et mes amis.
J'ai commencer ma démarche d'un point de vue cartésien (discours de la méthode de Descartes : du plus simple vers le plus complexe) en construisant à moindre frais une première ruche warré avec 4 éléments.
Je suis parti sur une solution technique proche de celle de Ch. K avec toutefois du bois déclassé de Casto (9,50 € le m²) que je compte protéger à l'huile de lin à l'extérieur et à la cire à l'intérieur.
D'après ce que j'ai appris, il semblerait que l'humidité soit très présente et préjudiciable pour la durée de vie de la ruche et que du pin est loin d'être imputrescible, mais à ce prix et compte tenu des incertitudes qui sont les miennes sur la faisabilité du projet, cela suffira pour accueillir un premier essaim.
J'attends donc le printemps avec impatience pour trouver :
- un ou plusieurs essaims sauvages qui seront rémérés ou non avec des variétés plus sédentaires (bien que je sois sensible à la conservation de l'abeille noire et que je souhaiterai lorsque mon "cheptel" sera stabilisé, permettre l'essaimage selon le principe de ruche de biodiversité).
- Une âme charitable qui se rappellera qu'il a bien commencé un jour de 0 et qui me procurerait un essaim artificiel (vu la nature humaine, je garde espoir, mais pas trop non plus, appel aux Tarnais et Haut-Garonnais).
- Un essaim artificiel pas cher (j'ai constaté qu'il existait un éleveur de reine Buckfast sur Castres : Damien Merit) mais à 139 € l'essaim sur 4 cadres ... C'est pas mon délire de subventionner un éleveur de reine...
Sinon je me rapprocherais du syndicat départemental et de la coopérative Apicop de Labruguière pour une mise en réseau avec des apiculteurs qui monnaieront plus modestement leur couvain.
Je suis entré en relation avec la commune pour trouver un terrain, étant donné que j'habite en lotissement je ne veux prendre aucun risque pour mes voisins.
J'envisage l'implantation de quelques ruches sur un causse (pelouse sèches avec orchidées, genêts, pruneliers, thym, menthe...) et à proximité de quelques monocultures (colza, tournesol) et d'une serre horticole. J'espère que la ressource sera suffisante.
Éventuellement, je compte implanter un autre rucher dans la région des Deux-Sèvres, où je me rends entre 5 et 10 fois par an, reste à savoir si ce nombre de visite suffira.
Je tenterai de mettre quelques photos de la ruche montée par mes soins.
Merci en tous les cas pour la qualité des échanges sur votre forum, qui m'a déjà bien instruit et dont l'esprit me convient parfaitement.